LA RESTAURATION DE PEINTURE CONTEMPORAINE
Un tableau d’ERRO
LA RESTAURATION DE PEINTURE CONTEMPORAINE
Un tableau d’ERRO
Erró, né Guðmundur Guðmundsson en 1932 en Islande, est un artiste Postmoderne. Erró vit et travaille à Paris depuis 1958.
Anticipant les flux continus et infinis d’images et d’informations qui circulent sur les réseaux numériques, Erró s’est, dès le début de son oeuvre, intéressé à la profusion des images et à leur diffusion, inventant des formes de narrations, des grilles de vocabulaire, une grammaire et une rhétorique inédites.
De collages en tableaux, il a ainsi élaboré une sorte d’anti-encyclopédie visuelle et critique de tous les savoirs, pleine de couleurs et de drôleries, d’outrances et d’ambiguïtés, accessible à tous et profondément actuel.
Ce sont les formes novatrices du premier storyteller de l’histoire de l’art.
le musée d’Art Contemporain de Lyon a consacré une rétrospective à son oeuvre en 2014 - 2015
Sa technique particulière est la peinture glycérophtalique.
La peinture glycérophtalique est généralement composée de résines synthétiques comme l'alkyde, ce qui en fait un matériau assez difficile à poser. Bien que ce type de peinture ait de nombreux avantages, comme son séchage très lent qui permet les nombreuses retouches, son fort pouvoir couvrant.
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ROBERT COMBAS
Robert Combas, né en 1957 dans le à Lyon. Il est un plasticien et peintre Français contemporain. Il vit et travaille en région parisienne depuis 1980.
Il est l'initiateur, avec Hervé Di Rosa du mouvement de la Figuration Libre qui démarre en 1979 avec la revue Bato.
L'esprit de la figuration libre:
Cette nouvelle génération de peintres est animée par un enthousiasme et une désinvolture qui contrastent avec la sévérité des années 1970 (Art Minimal et conceptuel, Arte Povera, Support/Surfaces etc.). Cependant, à la différence de la Trans-Avantgardia italienne et des Neo-expressionnistes Allemands, ces peintres ne se réfugient dans aucune nostalgie. Ils s'inscrivent sans honte ni culpabilité dans l'actualité de leur temps, avec un style coloré, graphique et simplifié inspiré de la bande dessinée, de la science-fiction, des dessins d'enfants et de la culture des banlieues.
Les artistes de la figuration libre restent cependant moins influencés par les graffitis que les Américains. Leur peinture fait davantage référence aux « Art Populaire» : monstres et robots pour Di Rosa ; Art Brut et imagerie arabe et africaine pour Combas ; contes et légendes, cirque pour Blanchard ; publicité et objets industriels pour Boisrond.
La toile de coton contournant la partie peinte du tableau, qui ne présente ni peinture ni préparation ni encollage, montre des taches colorées généralisées (ocre/brun). En revanche elles sont moins visibles sous le cadre et au dos. Ce support en toile est un assemblage à la colle de deux types de toile différents, l'un au dos, clos moyen, en lin, l'autre coté peinture, clos serré, en coton.
Les taches se sont formées
- au sein de fibres de cellulose de la toile et sont accélérées par l’humidité, les variations climatiques, et la lumière.
- à cause des réactions thermiques et photochimiques qui conduisent à des réactions en chaîne, ayant pour résultat un colorisation irrégulière et une dégradation irréversible.
- à cause de la dégradation du polymère d’adhésif qui génère des polluants acides qui ensuite altèrent la cellulose des fibres de la toile originale
Objet : peinture glycérophtalique sur toile de lin
Signé : « Erro » au dos
Daté : « 1980 » au dos
Dimensions : 127 x 66 cm à vue
Époque : Artiste Post-moderne
Détails des désordres:
DÉROULEMENT DES INTERVENTIONS
1.Premier nettoyage à l’eau isotone (pH 6, 2 mS) : enlèvement des crasses hydrophiles et hydrophobes.
2.Deuxième nettoyage au Velvesil (émulsion siliconée) + 5 % à 10 % Alcool Benzylique, rinçage au Cyclomethicone D5, est nécessaire pour retirer le vernis, jauni et dégradé, suivi par le dégagement des retouches antérieures.
3.Refixage par la face, à la colle d’esturgeon (3%), des soulèvements et des écailles concaves.
4.Masticage et ragréage jusqu'au niveau de la couche picturale, aux endroits des manques.
5.Retouches locales à l'aquarelle et application générale d'un vernis final de protection.
Signé : « Combas» coté peinture
Daté : « 87 » coté peinture
Dimensions : 163 x 135 cm
Époque : Mouvement Figuration Libre
Statut de l’objet : Particulier.
La restauration d’une peinture glycérophtalique